« Heaven on tourne dans deux minutes ! » La journaliste se tourna vers le cameraman. Ce reportage était très important pour elle et cela allait surement changer radicalement sa carrière, elle le savait très bien et c'est pour cela qu'elle avait pris tous les soins nécessaires pour être parfaite. On lui avait dit qu'elle devait faire un reportage en plein air à Hawaï. Qui ne rêvait pas d'aller là-bas ? Le sujet du reportage était en plus très important et dur, la capital qui est Honolulu avait subi une catastrophe naturelle du nom de Tsunami. La ville était donc maintenant ravagée et on lui avait dit qu'il allait lui falloir du courage pour aboutir ce reportage. Elle s'était documentée sur cette ville et cette capital dont beaucoup rêvait.
« J'arrive, j'arrive ! » Heaven se mettait en place. La caméra faisait les derniers réglages.
« Un. Deux. Trois. C'est partie. »  Micro à la main et un grand sourire sur le visage elle déclama d'une voix claire et fluide :

« Bienvenue dans District M. Aujourd'hui nous allons parler d'Hawaï et de la catastrophe qui l'a touché il y a maintenant une semaine. Pour vous Hawaï, c'est quoi ? C'est le soleil et la plage ? » Le cameraman suivait Heaven qui marchait derrière un superbe paysage. «  Ou alors peut-être que vous pensez à ces magnifiques paysages. » Heaven montrait des arbres, des fleurs de toutes couleurs. Un paysage qui pourrait faire rêver plus d'une personne.
«  Mais connaissez-vous vraiment Hawaï ? Connaissez-vous vraiment notre Hawaï ? Celle qui, malheureusement, a été touchée par un Tsunami. Nous sommes ici pour vous montrer la réalité qui est la nôtre aujourd'hui.  » Le cameraman tourna sa caméra dans l'autre sens et un plan complètement différent se dressa devant les spectateurs. La ville côté Ouest, celle qui n'avait pas été touchée, mais on pouvait également voir la ville côté Nord, celle qui avait été touchée et constater le contraste entre les deux.
« Voici donc où en est aujourd'hui Honolulu, capital magnifique avec de nombreux sites classés comme la célèbre plage de Waikiki, son cratère volcanique Diamond Head et n'oublions pas que Honolulu est la ville natale de notre cher président Obama. Évidemment, tout ceci peut en faire rêver plus d'un, mais nous sommes allés visiter la côte Nord de la ville et malheureusement c'est bien différent de ce que l'on peut voir par ici. La plage est infréquentable, recouverte de ruines, des personnes vivent dans les rues et on en passe. »  En même temps que la journaliste disait ces mots, des images, de ruines d'anciennes maisons et de bâtiments, défilaient. On voyait des personnes pleurer ou bien assissent par terre les mains tendues pour demander une pièce. Les photos étaient affligeantes.

« Nous allons maintenant interroger deux étudiants. » Heaven se dirigeât vers un jeune homme, lui posa quelques questions et lui tendit le micro.

Josh étudiant fraîchement débarqué : « Bonjour à tous. Je suis arrivé il y a maintenant quatre jours et je suis parfaitement heureux à Honolulu. Il faut dire que j'habite du bon côté de la ville, celle qui n'a pas été touchée par cette vague géante. Ici quasiment tout est intacte et beaucoup de nouveaux riches arrivent pour y vivre. Je ne connais pas bien mon université, mais je sais qu'il y a des bâtiments endommagés. Cependant, on m'y a très bien accueilli et il y a l'air d'y avoir une sacrée ambiance. Je sais également qu'il y a une forte compétition entre chaque fraternité, mais je n'en sais pas encore plus.»

Céline étudiante en Art : « Malheureusement pour moi je vis dans la mauvaise partie d'Honolulu, sur la côte Nord, celle qui a été la plus touchée. Ma maison a été complètement inondée, mais nous avons eu de la chance car elle est encore debout. Ma fraternité quant à elle n'a pas été touchée, mais il y en a certaines oui, comme les Tri Delta où leur maison a été démolie, maintenant elles doivent vivre chez les Phi Tau. Cela a été un sacré coup pour elles. Je sais aussi que la maison des Alpha Delta Phi a été inondée au rez-de-chaussé et que maintenant la cohabitation est plus dure. En revanche, notre esprit d'équipe est toujours là et il y a toujours une très bonne ambiance car nous continuons tous nos activités sur le campus. C'est toujours la guerre entre les fraternités, mais c'est plutôt drôle, moi ça me plait de devoir en surpasser une autre, mais je n'ai aucun doute, ma fraternité est la meilleure. »

« Voilà, notre reportage sur Honolulu après cette catastrophe est maintenant fini. Pour conclure, la ville et l'université ont encore beaucoup à faire avant de s'en remettre et cela risque de prendre du temps. Mais je pense qu'ils peuvent compter sur leurs citoyens et leurs étudiants qui essayent de tout faire pour retrouver du calme dans leurs lieux respectifs. Merci de nous avoir suivi et on se retrouve bientôt pour de nouvelles informations.»